¡¡¡Chaaaaaa!!!

15 décembre 2006

L'internationale Grrraou

Même à l'autre bout du monde, la supériorité du Grrraou est reconnue et admirée. Chers adorateurs du Graou voilà ce devant quoi je passe tous les matins pour aller au boulot. Et en plus le grrraou est français : 'Femme Paris Animal"Grrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrr
Vraiment le hasard n'existe pas, quel bon clin d'oeil de la part du Destin.
Allez, sincères salutations grrrrrraouesques.

14 décembre 2006

JOYEUX ANNIVERSAIRE DA FRANCIS !!!

12 décembre 2006

*Obituario con Hurras*
Mario Benedetti


Vamos a festejarlo
Vengan todos

los inocentes los damnificados
los que gritan de noche
los que sufren de día los que sufren el cuerpo
los que alojan fantasmas
los que pisan descalzos
los que blasfeman y arden

los pobres congelados
los que quieren a alguien
los que nunca se olvidan

Vamos a festejarlo
vengan todos
el crápula se ha muerto
se acabó el alma negra el ladrón
el cochino
se acabó para siempre
¡hurra!

Que vengan todos
vamos a festejarlo
a no decir
la muerte
siempre lo borra todo
todo lo purifica.
Cualquier día
la muerte no borra nada
quedan siempre las cicatrices.

¡Hurra!
Murió el cretino
vamos a festejarlo
a no llorar de vicio
que lloren sus iguales
y se traguen sus lágrimas

Se acabó el monstruo prócer
se acabó para siempre
vamos a festejarlo
a no ponernos tibios
a no creer que éste es un muerto cualquiera

Vamos a festejarlo
a no volvernos flojos
a no olvidar que éste es un muerto cualquiera

Vamos a festejarlo
a no volvernos flojos
a no olvidar que éste es un muerto de mierda.

<<Traduction>> (par moi-même donc toute suggestion, correction etc bienvenues!)

Nous allons fêter ça
Que tout le monde vienne

Les innocents
Les damnés
Ceux qui crient la nuit
Ceux qui souffrent le jour
Ceux qui souffrent dans leurs corps
Ceux qui hébergent des fantômes
Ceux qui marchent pieds nus
Ceux qui blasphèment et qui brûlent
Les pauvres congelés
Ceux qui aiment quelqu’un
Ceux qui jamais n'oublient

Nous allons fêter ça
Que tout le monde vienne
La crapule est morte
S'en est terminé de l’âme noire
Du voleur
Du pouilleux
C’est fini pour toujours
Hourra!

Que tout le monde vienne
Nous allons fêter ça
A ne rien dire la mort toujours efface tout
Et purifie tout
N’importe quel jour la mort n’efface rien
Restent à jamais les cicatrices.

Le crétin est mort
Nous allons fêter ça
Sans pleurer par vice,
Que ses semblables pleurent et avalent leurs larmes
Le monstrueux pouvoir est terminé
C ‘est fini pour toujours

Nous allons fêter ça
Sans devenir tiède
Sans croire que c'est un mort quelconque
Le monstrueux pouvoir est terminé
C‘est fini pour toujours

Nous allons fêter ça
Sans devenir tiède
Sans croire que c' est un mort quelconque

Nous allons fêter ça
Sans devenir paresseux
Sans oublier que celui-là
N'est pas un mort quelconque

Nous allons fêter ça
Sans devenir paresseux
Sans oublier que celui-là
Est un mort de merde.



Mario Benedetti, poète uruguayen, a écris ce texte à la mort de Ronald Reagan. A l'annonce de la mort de Pinochet des milliers de reproductions de ce poème ont circulé dans les rues de Santiago. Il s'applique parfaitement bien au dictateur et à tous ceux que la mort a sauvé de la justice.

11 décembre 2006

Fiesta, fiesta : le dictateur est mort.


Es un carnaval, es un carnaval, es un carnaval, se murió el criminal
Lucia, maraca devuélvenos la plata
Lucía Lucía te queda poco tiempo
Don Sata, Don Sata cúliete al tata
No puedo creer la cosa que veo, ya cayó ya cayó, por las calles de Santiago veo, ya cagó, ya cagó!!! Adios carnaval, adios general!!!
Voilà les slogans qu'on a chanté tout hier après midi après avoir appris la mort de Pinochet : C'est un carnaval, c'est un carnaval le criminel est mort, Lucia (la femme de Pinochet), rends nous l'argent, Lucia il te reste peu de temps, Satan : baise bien le vieux, Je ne peux croire ce que je vois, il est tombé il est tombé, dans les rues de Santiago je vois qu'il est tombé...(paroles de chansons populaires).
J'étais dans ma chambre, au 20 ième étage d'une tour du centre de Santiago : des sifflets, des chants, et des drapeaux chiliens qui fleurissent aux immeubles. Je me suis d'abord dit que Colo Colo, l'équipe chilienne de foot, avait encore gagné, puis j'ai entendu la nouvelle : le tyran était mort. Avec des amis on est sorti : pleins de voitures klaxonnaient, les gens dansaient dans la rue, et tout le monde allait Plaza Italia. On a suivi. Quelle fête!!! Des milliers de personnes criant, chantant, dansant, ouvrant du champagne pour célébrer la mort d'un dictateur sanglant dont les conséquences de son régime s'ont encore visibles aujourd'hui. Les gens s'embrassaient, il nous a fallu sauter sans discontinu car : el que no salta es Pinochet (celui qui ne saute pas est pour Pinochet), et chanter, le tout sous un soleil de plomb. On est bien resté là 4 heures et après la foule est partie en manif par la Alameda (l'avenue centrale de Santiago) pour rejoindre la Moneda (le Palais présidentiel bombardé par Pinochet en 73). On a donc suivi, heureux de pouvoir marcher sur cette avenue normalement infestée par les gaz d'échappement, on a continué à danser, à sauter à chanter car il y avait pleins de concerts improvisés tout le long de l'Alameda, guitarres, flûtes de pan, charango (instrument traditionel), tambours...Arrivés devant le Mac Donald, les choses ont commencé à se gâter, un groupe de jeunes a arraché des barrières, des panneaux de signalisation, des pavés et a détruit la vitrine du Mac Do. Des barricades se sont dressées, certains ont incendié des poubelles, fait des feux et évidemment les flics sont arrivés avec leur fameux guanaco (char anti émeute avec un carcher, Sarkozy adorerait) et ont commencé à asperger mettant fin aux chants 'uff que calor el guanaco por favor'(quelle chaleur s'il vous plait envoyez le guanaco !!!). On a bien couru car même si le guanaco était encore loin, les gaz lacrimogènes se rapprochaient dangereusement et bon, 2006 a certes était pour moi l'année du gaz mais j'avais pas envie d'en rajouter...Voilà à partir de ça des émeutes ont commencé et déjà qu'en France ça peut être très violent ici c'est pire, alors je me suis éclipsée, surtout que je préférais garder la bonne ambiance de fête de l'aprem.
Ce que je n'ai pas vu moi mais que tout le monde sait par les journaux c'est l'autre réaction, celle, minoritaire certes, des partisans de Pinochet qui étaient venus le soutenir depuis son entrée à l'hôpital militaire. Mais je suis sûre que nos cris de joie, nos chants ont retenti jusque dans leurs quartiers de riches.
Hier au milieu de la joie, il y avait aussi des gens, surtout des vieux, qui pleuraient. En souvenir de membres de leurs familles disparus, de la terreur de cette époque, de leur famille exiliée, ou se souvenant des tortures qu'ils ont subi et qu'aucune mort ne pourra effacer, et qui ne seront appaisées que par la justice.

07 décembre 2006


Era una noche cualquiera con olor a cigarro, un color amarillo, ese mismo que se te pone en la retina cuando uno ha tomado demasiado.

- Que linda era no cierto, ¿te acorday? Los tragos no pararon, no necesito droga para olvidarte, ¡Tengo que bailar! Y bailar y bailar y acordarme que aún estoy viva, que ahora y ayer es lo mismo si están ustedes todos acá, lejos o cerca.
- ¿Y que pasa si estas luces se convierten en tormenta que todo da vuelta y que no sabes más donde estas?
- No pasa nada, tranquilízate que ya pasará en el momento justo.
- ¿Y si no para nunca?

Entonces gira y gira y no para nunca, así no te darás cuenta que alrededor tuyo todavía el mundo esta girando

06 décembre 2006

II Foro Social Chileno























Le deuxième Forum Social Chilien a eu lieu le 28 et 29 novembre dans le centre de Santiago. Deux jours de débats, de partage, de concerts, d'animation sous un soleil de plombs!
Organisé par de nombreuses associations à l'appel d'Attac Chili et de l'association du Monde Diplomatique, environ 3000 personnes sont venues écouter et participer aux quelques 150 conférences, débats, projections qui ont eu lieu dans les locaux de la Fac d'architecture de la U de Chile. (située en bas de chez moi, pratique!!!)
Les thèmes de conférences, les statistiques et tout ça vous pourrez tout trouver sur le site http://www.fschile.org/ ici j'aimerai plutot partager avec vous les conférences et activités auxquelles j'ai participé. Premier débat sur les médias de communication et le fait que depuis le retour de la démocratie il y a beacuoup moins de médias indépendents et revendicatifs...Le pouvoir de l'argent règne et les seuls journaux un peu plus libres sont The Clinic, journal satirique, et ......Le monde diplomatique. Alors que les journaux populaires coutent entre 2 et 5 francs, le Monde coute lui 20 francs, somme avec laquelle on peut manger un bon menu au resto du coin, donc autant vous dire que peu de chiliens l'achètent. Le chilien moyen achète donc Le Mercurio, journal le plus ancien d'Amérique Latine et éminemment conservateur, et dans les milieux plus populaires on lit La Cuarta, écrit non pas en espagnol classique mais en chilien, enfin vous m'aurez compris dans un language de la rue. Et que ce soit finalement dans les journaux plus sérieux, comme dans la Cuarta, le traitement de l'information est abérant tant par la médiocrité, l'approximation voire les erreurs, que par le nombre d'articles consacrés à des sujets tels que la vie sexuelle des stars de la télé ou la dernière victime d'une araignée de rincón (araignées mortelles très communes au Chili). Bref, les causes de cet appauvrissement de la presse sont multiples, mais notamment il est important de souligner la dépolitisation de la société chilienne depuis la fin de la dictature, où le chilien moyen vit libre de consommer (s'il a la chance de pouvoir le faire) mais pas si libre de penser.
Autre conférence passionante et qui touche un thème très sensible au Chili : les mapuches. En bref, les mapuches sont des indiens du sud du Chili, le permier groupe indigène du pays, et ils revendiquent leur mode de vie traditionnel et leur culture originale. Je ne prétends pas ici faire un résumé des luttes des mapuches ni de la situation catastrophique de ce peuple opprimé par le gouvernement chilien et les grandes entreprises mutlinationales. Seulement je voulais parler d'un point en particulier qui s'est développé lors de cette conférence et qui est le problème des décharges publiques. Au Chili, la politique de traitement des ordures n'est pas encore bien organisée ( c'est le moins qu'on puisse dire...) et dans le sud on assite à un phénomème qui n'est pas du au hasard. Les plus grandes décharges se trouvent en plein milieu des communautés mapuches ce qui engendre des conséquences dramatiques au niveau de la santé bien sur avec l'apparition de nouvelles maladies inconnues des mapuches, l'expansion de pandémies dues aux animaux nuisibles attirés par les poubelles, mais aussi cause des changements de culture (beaucoup de personnes par nécessité économique fouillent la décharge pour y trouver des choses qu'ils pourront vendre après et ainsi délaissent leurs activités traditionnelles tels l'artisanat, la cueillette, la peche. On assiste ainsi à un véritable cas de racisme environnemental comme on l'appelle ici au Chili (racismo ambiental) et qui montre bien le délaissement dans lequel se trouve plongé le peuple mapuche. La carte de la IV ième région illustre parfaitement les faits indéniables : chaque emplacement d'une décharge correspond à une communauté mapuche.
Cela n'est malheureusement qu'un aspect du racisme que subit le peuple mapuche au Chili mais aussi en Argentine, si vous etes intéressés par ces luttes (et que vous comprenez l'espagnol...) un portal mapuche qui regorge d'informations : http://www.mapuexpress.net/
Bien sur il y a pleins d'autres thèmes développés au Forum que j'aimerais détailler ici, mais faute de temps je vous en livre quelques uns ici en pature : l'avortement au Chili (toujours interdit et condamné sévèrement), la loi LOCE sur l'éducation qui a pour conséquence de priver de travail les profs de français (.....grrrr) et les oblige à se reconvertir en profs d'anglais ou de ...mandarin, le role des femmes dans les syndicats, les mouvements populaires chiliens bref j'en passe et des meilleurs.
Les photos dans l'ordre : grafiti dans la cour, exposants membres d'Attac et du monde Diplo, banderoles contre la LOCE, contre la dictature du marché, un ptit groupe de participants français et allemands :), le public d'une conférence, un faucheur volontaire venu de loin, et la cour du Forum où on a dégusté des jus de fruits naturels et de bonnes empanadas parce que c'est pas tout la révolution mais faudrait voir à bien se nourir quand meme ;)