¡¡¡Chaaaaaa!!!

06 septembre 2007

Encuentros y desencuentros


Prendre l'avion est généralement un grand moment de solitude. Mais pas cette solitude qui serre le coeur, angoisse, et fait prendre conscience de l'absurdité de notre petite vie. C'est plutôt une solitude bienveillante, qui te protège, t'enveloppe dans un cocon le temps d'un voyage dans le ciel.
Le moment de l'escale est cruciale. C'est à ce moment que l'on peut choisir de rompre cette solitude,qui peut peser chez certaines personnes, ou bien de la conserver, ne jetant que de brefs regards à ses compagnons de voyage.

Généralement je ne choisis pas.
La première fois que je suis partie au Chili, cela fait maintenant déjà 4 ans, je n'avais vraiment pas envie de parler avec quelqu'un.Je venais de prendre conscience à l'aéroport d'Orly que je venais de laisser ma famille, mes amis, mon copain pour aller dans un pays lointain, où je ne connaissais personne, et accessoirement où je ne comprenais pas la langue...Moment de solitude intense à l'aéroport de Madrid, larmes, visage rouge et bouffi. Une française, qui attendait à côté de moi, me demande oú je vais, Valparaiso, Chili. "Tu vas voir le Chili c'est génial, moi ça fait déjà trois fois que j'y vais pour le boulot, c'est superbe". Je dis oui oui, mais j'y crois pas. Bien que ma solitude me ronge alors qu'elle ne fait que commencer je préfères y retourner. Evidemment on connait les évènements qui en suivent, mon amour pour valparaíso, mon désir de revenir au Chili, etc, etc.
La fourbe: elle avait raison.

Bref. Solitude choisie, ou non, tel est le lot des aéroports.
Je repars donc au Chili une seconde fois en septembre 2006. A Barcelone je vois un ami chilien, rencontré à Toulouse, réalisateur, Matías. Au cours d'une fête j'arrive à comprendre qu'il prend le même vol que moi à Madrid! Génial on fera le voyage ensemble. Arrive le jour fatidique et je ne le vois pas... Pas grave, j'apprécie maintenant la solitude des aéroports, et surtout les quelques heures d'escale ont été agrémenté par la compagnie de Javi, un copain espagnol qui est venu me voir.
Août 2007. troisième voyage au dessus de l'Atlantique. Toujours cette même escale à Madrid Barajas. Dans l'avion Paris-Madrid je suis assise à côté d'une française, qui me semble très jeune et qui va à Santiago comme je peux voir sur son billet. Oui je suis une fouine parfois.Non. Toujours en fait. Je lui invente évidemment une histoire, un destin. Je m'amuse toujours beaucoup toute seule. Cette fille sera donc étudiante à Sciences Po Paris, en 3ème année, et elle va faire un stage à l'ambassade de Santiago ou à la fac de Valpo peut-être. Elle est jeune, c'est son premier long voyage, elle a un peu peur mais elle a tout organisé. Elle essaie de se rassurer. Elle part pour perfectionner son espagnol. Quelle déception lorsqu'elle s'apercevra que le chilien est une langue à part, bien lointain du castillan policé de nos voisins...Mais elle aprendra pleins d'autres choses et reviendra en France, contente d'avoir vécu cette expérience, et heureuse aussi de revenir à la civilisation française. Bref j'en étais là de mes élucubrations sur cette fille assise à côté de moi. Arrivée à Madrid. Changement de terminal. La fille en question me paraît un peu préoccupée, regarde bien l'écran pour s'assurer de la porte d'embarquement. Moi je la suis. C'est con mais j'ai envie de lui demander pourquoi elle a choisi le Chili, si elle n'a as peur de se sentir un peu seule là bas. Peut être lui donner quelques tuyaux si elle est sympa...Mais je ne le fais pas. Je la suis, je la dépasse, ah ah ah j'ai gagné je vais arriver avant elle, j'aime bien jouer toute seule, qu'est ce qu'on s'amuse. Arrivée devant la porte d'embarquement, je l'oublie un peu. C'est la porte d'entrée au Chili. Il y a pleins de chiliens. Chouette. Je suis presque arrivée: plus qu'un océan à traverser et 14 heures de voyage en altitude.
C'est le bordel. Ça aussi une preuve de plus de l'imminence de mon arrivée au Chili. Les gens s'agitent, parlent fort, demandent à chaque instant des renseignements au personnel. Moi je m'approche, j'observe. On appelle certains passagers au micro. J'écoute au cas oú l'on prononcerait "Tcharrrlot Matibette". Mais non, j'entends "Matías Bize". Mon pote, avec qui je devais prendre l'avion un an plus tôt et que je n'avais pas vu! Cette fois il est bien là, il arrive essouflé et je vais le voir. Embrassades, nouvelles, puis il doit résoudre ses problèmes au comptoir. Je rigole de cette rencontre, de ce hasard, qui me projette un an en arrière.
Il est l'heure désormais d'embarquer, je me déplace lentement jusqu'à ma place, et presque habituée par les jeux du hasard je me place à côté de la fameuse fille. Là j'ai plus le choix, je vais bien trouver un moyen de lui parler et de lui faire dire que oui elle va à Santiago ou Valpo à la fac, que c'est son premier grand voyage et qu'elle est un peu stressée. Mais elle est plongée dans son livre et n'a apparemment nullement l'intention de le laisser avant de l'avoir terminer. Cela m'intrigue un peu plus, je me dis que je devrais revenir un peu sur mes théories, elle n'a pas l'air aussi stressée que ça par ce voyage...Ce livre a vraimentl'air passionant, elle le dévore. Je le lis alors par dessus son épaule. Je sais c'est mal poli et ma maman m'a toujours dit de ne pas le faire, mais bon moi j'aime bien. Elle termine son livre...Et là trou noir, je ne me souviens plus comment on s'est adressé la parole, peut être que je lui ai dit que j'allais la déranger toute la nuit parce que je ne lève souvent pour aller faire pipi, marcher(comme me l'a ordonné ma maman), et voler des sandwichs(comme me l'a conseillé mon frère). Et voilà c'est bon la conversation est amorcée, et la vérité s'ouvre devant mes yeux ébaïs. Elle ne va pas au Chili. Elle y fait juste escale pour se rendre à Buenos Aires. Bon, je me suis certes trompée sur la destination, mais peut être pas sur ses occupations. Elle habite à Buenos Aires depuis 4 ans, elle a souvent fait Paris Bs Aires, elle n'a qu'une envie c'est d'arriver, elle n'aime pas les voyages en avion, elle est journaliste, elle est plus agée que moi, très sympa, rigolote, le livre elle a pas trop aimé mais c'est parfait pour ce long voyage, d'ailleurs elle me l'offre! Bref j'ai un peu échoué sur mon jeu de devinette mais je n'ai pas perdu au change!

Il y a des ordinateurs sur chacun des sièges de devant. Le mien ne marche pas correctement. Ma méthode avec les machines? Taper dessus ne peut pas leur faire de mal. Malgré ma douceur, ma voisine de devant n'a pas l'air d'apprécier le dynamisme dont je fait preuve avec mon ordi... Son mécontentement reste sourd. Je change de siège pour voir un film et la laisse alors en paix.

Echanges de mails avec ma voisine, invitations à Bs Aires, et Santiago, bonne chance etc.
J'arrive à santiago et la suite vous la connaissez.

Hier soir Franco invite à manger un pote à lui et une copine française dont il m'a souvent parlé. Celle-ci arrive avec son copain et une amie, française elle aussi.
On mange, on boit, on parle, blablabl, très sympas et tout. Bon vous vous demandez où je veux en venir? Aurais-je oublier l'intitulé de ce message? Hasard, coincidence, F A T E?
J'aime tenir mon lecteur en haleine.
Et donc dans la conversation, la copine de la copine (je me fais un honneur de respecter le désir de confidentialité de mes protagonistes)me dit qu'elle me connait. Euh ah bon...Oui on a pris l'avion ensemble. J'étais devant toi. je me souviens alors de la personne que j'avais dérangé avec mon énervement technologique. Ah oui ton visage me dit quelque chose!Oui et en plus hier je suis tombé par HASARD sur ton blog. et j'ai donc reconnu la fille qui était derriere moi dans l'avion! Puis ma copine m'invite chez Franco, j'entre dans l'appart qui se trouve à côté de là où je vais déménager (n'oublions pas de préciser que Santiago est immense)et là je te vois, toi la fille de l'avion et la fille du blog, et ma future voisine!!!

Et en plus elle est à Sciences Po Paris, c'est sa première fois au Chili, l'occase de voyager et d'apprendre l'espagnol même si elle se rend compte que el chilien c'est aps apreil...Euh j'ai déjà entendu cette histoire quelque part non???
petite revanche eprsnnelle. je m'étais juste trompée de personne dans mon jeud e devinette :)

Bon on pourait parler longtemps du hasard,le monde est petit, on est peu de choses, ah vraiment c'est fou, le destin (spéciale dédicace à Caro).
Je préfère vous faire une liste des hasards les plus drôles (je passerais sous silence les moins drôles car il y en a aussi.)

Cuzco, Pérou, février 2004 : sur la place d'armes je tombe sur une copine de l'IEP.
Valparaíso, chili, avril 2004. en bas de chez moi je rencontre deux filles de ma promo.
Salvador de Bahia, Brésil, février 2007: en plein milieu du carnaval, des miliers de personnes autour de moi, j'entends "charlotte", me retourne par pure reflexe, et me voilà face à face avec deux potes canadiens connus à Toulouse par Chamette en 2005, et depuis plus de nouvelles.On fait le carnaval ensemble. Et on se reperd après.
Buenos Aires, Argentine, mars 2007. La soeur de Franco nous emmène dans une boîte, un peu underground, à une fête de cumbia electro (imaginez le truc)je rentre et tombe nez à nez avec une fille de l'IEP.
Arcachon,juillet 2007 : arrivée depuis 10 jours en france, je faisais la con avec mapi et cham dans la rue, on zonait, il faisait pas beau, on savait pas quoi foutre on était allé à arcachon, je tombe sur NDP (encore une fois souci de privacité), premier amour, collège, pas vu depuis 10 ans...et j'en rougis !
Je devrais peut être m'habituer à tout ça non?

1 Comments:

Anonymous Anonyme said...

Je ne suis pas dupe ! Je vois bien où tu veux nous conduire avec cette belle histoire : le Destin, ta récente théorie des ondes ou des vibrations..!
Aber nein, je nie, je réfute ! Je suis une scientifique moi, Médème ! Ahh, que n'as-tu davantage retenu les petites leçons que je te dispensais dans ta prime jeunesse !!
En tout cas, tes aventures, c'est trop d'la balle dans le slip !!! C'est bien simple, ça m'a fait oublier la mort de Jacques Martin !

05:45  

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